Le cimetière communal
Le Conseil Municipal de Bérou-la-Mulotière s’est réuni le 10 novembre 1850 à 8h du matin, pour constater l’opportunité de transporter le cimetière dans un lieu plus convenable. Le Maire, Monsieur CADOU, a exposé : « Considérant que le cimetière actuel est insuffisant, placé au centre de la population, et presque au niveau de la rivière, par conséquent insalubre, puisqu’il y a impossibilité d’enfouir les corps à la profondeur nécessaire, déclare qu’il y a urgence de chercher un terrain convenable pour les sépultures… »
C’est la donation d’un terrain par Monsieur et Madame D’AUBIGNY D’UBERHERRN, demeurant au château de La Guillerie, à la commune de Bérou-la-Mulotière qui a permis l’édification d’un nouveau cimetière à l’emplacement actuel.
L’Acte de Donation a été signé le 20 décembre 1850 à l’étude de Monsieur JOUVIN notaire à Brezolles.
Le 9 février 1852, un décret pris au nom du peuple français par Louis Napoléon, Président de la République, autorisait le Maire de la Commune à accepter la donation pour y transférer le cimetière communal et à imposer pendant deux ans une augmentation des contributions directes « pour le paiement des frais accessoires et des travaux d’appropriation »
Dans les conditions de la donation, les châtelains s’étaient réservé le droit d’ajouter au terrain donné une extension pour la sépulture de leur famille.
C’est ce qui explique la présence de la crypte et des tombes qui sont situées à droite de celle-ci dans le cimetière.
La Maladrerie
La Maladrerie est un lieu-dit de notre village qui avait autrefois une fonction bien particulière.
Le terme « maladrerie ou léproserie » désigne un lieu où étaient traités les lépreux. Ces établissements édifiés par l’Eglise au Moyen-âge étaient gérés par des communautés religieuses (appartenant le plus souvent à l’ordre de Saint-Lazare) et recevaient des dons du roi. Au début du XIIIe siècle, le testament du roi Louis VIII dénombre 2 000 léproseries dans le Royaume de France, territoire plus restreint que celui de la France moderne.
La lèpre disparaissant, ces établissements eurent pour mission d’accueillir et de soigner les malades pauvres. Mais beaucoup d’entre eux avaient pris l’habitude d’héberger des étrangers et leur faisaient payer ce service, leurs administrateurs devenant ainsi très riches.
Louis XIV, organisant un service hospitalier, redonna aux Maladreries la tâche de d’accueillir les malades pauvres.
A la Révolution, les Maladreries furent confisquées comme tous les autres biens de l’Eglise. Elles furent données à des agriculteurs. A Bérou, la Maladrerie était une ferme et l’église servait de grange. Monsieur et Madame THOMAS furent les derniers agriculteurs à exploiter cette ferme. Lors de la tempête de décembre 1999, une grande partie de l’église s’est effondrée. Il ne reste plus que les ruines du mur ouest.
Il y avait près de l’église un cimetière où étaient inhumés les malades décédés.